Quoi faire (et ne pas faire) à Venise
Le tour de gondole, le Bellini à 30$, la Piazza San Marco à 14h? On laisse faire. Petit guide pour visiter Venise à l’écart (enfin presque) des sentiers touristiques.
Texte MJ Desmarais Photos Vallier April
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À FAIRE: arriver avec style
La première option, c’est d’arriver en train. La gare de Santa-Lucia, située pile au cœur de Venise, débarque ses passagers – éberlués lorsqu’ils en font l’expérience une première fois – directement sur le Grand Canal, juste en face de l’église de San Simeone Piccolo. Difficile de faire mieux comme spectacle. Un stop de vaporettos juste en face vous permet de transiter vers votre hôtel ou appartement.
La seconde option, c’est de prendre un bateau-taxi depuis l’aéroport. Oui c’est cher, plus de 100€ pour deux personnes. Mais – j’en ai fait l’expérience – les voyageurs qui optent pour la navette Alilaguna (15€ par personne) vous regarderont avec envie fendre les flots sur votre yacht, debout, cheveux au vent (comme George et Amal la veille de leur mariage), le sourire fendu jusqu’aux oreilles. NB.– TOUS les passagers à bord des bateaux-taxis sourient à en avoir des crampes. Bon, la navette est très correcte, mais on ne peut s’y asseoir à l’extérieur (ni rester debout d’ailleurs) et il faut se montrer patient, car la vitesse de croisière est plutôt poussive. Autres points à considérer: les bateaux-taxis sont nettement plus rapides et peuvent s’arrêter à plus d’endroits que les navettes, ce qui raccourcira votre marche avec bagages.
Conseil 1: arriver par bateau-taxi et rentrer en navette (quitter Venise n’est jamais joyeux, donc aussi bien économiser ce faisant). Conseil 2: comme le tarif des bateaux-taxis est fixé pour quatre passagers, et qu’on peut ajouter des personnes supplémentaires à 10€ par tête, ne pas hésiter à recruter d’autres voyageurs pour partager la facture.
À NE PAS FAIRE: prendre le bus depuis l’aéroport
L’approche en bateau est tellement plus magique et romantique. Même pour les voyageurs les plus blasés. À ne pas faire non plus: se pointer avec beaucoup de bagages. Les taxis et les vaporettos sont petits et souvent bien remplis. Et Venise est une ville piétonne, où il faut souvent marcher et traverser plusieurs petits ponts pour se rendre à destination.
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À FAIRE: visiter les lieux hautement touristiques tôt le matin ou tard en soirée
De 10h à 18h, la Piazza San Marco est envahie par des marées de touristes armés de selfie sticks qui prennent la pose avec les pigeons (oui, perchés sur leurs avant-bras se couvrant progressivement de guano). Avec les vendeurs du temple en prime, ça n’a pas son pareil pour gâcher le paysage. Allez-y tôt en matinée pour voir cette place mythique dans toute sa splendeur et récompensez-vous en y prenant le petit-déjeuner. Ou alors, passez-y le soir, quand les touristes sont rentrés ou attablés au restaurant et que les orchestres des cafés-terrasses jouent la sérénade (dommage qu’ils jouent de la pop en plus des classiques mieux appropriés aux lieux, genre le thème musical de Notting Hill qui évoque Londres, pas Venise).
Conseil: vous voulez aller au mythique Caffè Florian, établi en 1720 où George Sand, Alfred de Musset, Giuseppe Verdi et Casanova se sont usé les fesses au fil des ans? Un café en terrasse vous coûtera plus de 15€ si l’orchestre joue, car on vous facture 6€ pour la musique et un coperto (prix du couvert) pour la table. Prenez donc votre café ou votre chocolat chaud (fameux) avant la prestation musicale ou, mieux encore, au comptoir à l’intérieur où, réglementation du prix du café en Italie aidant, votre café ne vous coûtera pas tellement plus cher qu’ailleurs. Ou explorez simplement les petites rues avoisinantes, où il y a des cafés à tous les trois pas.
Le Ponte di Rialto est lui aussi pris d’assaut pratiquement toute la journée. Allez-y le matin, absolument, pour profiter du marché du même nom (ouvert de 8h à 12h30), qui est en fait constitué de deux marchés – celui réservé aux maraîchers et le second, qui vaut vraiment le détour, réservé aux poissonniers.
À NE PAS FAIRE: tomber dans l’ultime trappe à touristes
C’est le circuit des escales de bateaux de croisière et des day-trippers (les milliers, les millions de personnes ne passant qu’une journée à Venise) – qui démarre à la Piazza San Marco et qui se prolonge jusqu’au Ponte di Rialto. Fuyez comme la peste tout ce qui entoure ces attractions aux heures de pointe.
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À FAIRE: visiter Venise hors saison
Venise est belle 12 mois sur 12. L’automne y est particulièrement agréable, l’hiver y est magique (le gris lui va bien) et le printemps souvent radieux. Mais LE moment où la ville est à vous – et aux 70000 habitants de Venise – c’est au creux du creux de la basse saison, soit entre Noël et le Carnaval.
En janvier, mois le moins cher à Venise, la ville s’offre à vous pour une bouchée de pain. Les hôtels de luxe, où le prix d’une nuitée dépasse souvent les 600$ en saison, sont offerts à ce moment à un prix ridicule. Vue sur Expédia tout récemment, une escapade vénitienne de 7 jours à moins de 2300$ pour deux, avion et hôtel inclus. Ce forfait incroyable vous loge au Palazzo Paruta, un petit palace romantique typiquement vénitien que nous avons testé avec bonheur, où le copieux petit-déjeuner, inclus, est servi avec style dans une salle rococo par un maître d’hôtel tout droit sorti d’un film de Visconti. Tout ça pour le prix d’un tout compris dans le Sud. Bémol: l’Aqua Alta, un phénomène normal de marées se manifestant entre le 15 septembre et le 15 avril, qui fait monter occasionnellement l’eau dans les rues et les places. Ça n’arrive pas souvent et ça ne dure jamais toute la journée (deux heures tout au plus) et les Vénitiens, qui n’en ont cure, circulent comme si de rien n’était en bottes de caoutchouc. À noter: au creux de l’hiver, de nombreux restaurants destinés aux touristes seront fermés, mais les tables authentiques, que fréquentent les habitants et les travailleurs de Venise, demeurent ouvertes. Les musées, quant à eux, vous ouvrent leurs portes – sans la moindre file d’attente.
À NE PAS FAIRE: y aller entre le 1er juin et le 15 septembre
Les moustiques pullulent presque autant que les touristes, et les prix des hôtels et des restaurants sont gonflés à bloc.
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À FAIRE: louer un appartement si on reste plus de trois jours
Pourquoi? Pour le plaisir de vivre comme les Vénitiens, pour s’offrir un refuge calme et tranquille dans cette ville si animée, et bien sûr, pour faire des économies substantielles. Tout au long de l’année, on peut dénicher des appartements très bien à moins de 200$ canadiens la nuit sur Airbnb, FlipKey, Home Away. Bon à savoir: les cuisines et salles de bains sont souvent très petites, quoique fonctionnelles. La plupart des appartements sont munis d’un lave-linge, mais pas toujours d’un sèche-linge (mais il y a presque toujours une corde à linge). Pour un séjour authentique, optez impérativement pour un secteur non touristique – vous apprécierez la différence. Apprivoisez votre vie de quartier, fréquentez les bars et les restaurants des habitués. Et, surtout, amusez-vous à faire vos emplettes – les produits raffinés abondent, surtout les fruits de mer et poissons, qui sont exceptionnels. Acheter de minuscules et délicates palourdes le matin au marché du Rialto pour se cuisiner des spaghettis vongole à la maison, quel plaisir…
À NE PAS FAIRE: claquer le budget voyage sur un appartement de luxe
Parce que vous serez toujours sortis. À ne pas faire non plus: louer un appartement au 4e étage sans ascenseur (60 marches en pente raide, ça m’est arrivé) ou payer très cher pour être «prime location», par exemple tout près de la Piazza San Marco. Tuyau: le quartier de Castello, authentique et non touristique, est juste à côté et tellement moins cher.
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À FAIRE: la tournée des bars
À l’heure de l’apéro, les bacari – ou bars à vins – se remplissent de beau monde. Pratiquement tous les clients, Vénitiens inclus, commandent un Spritz, cet apéro emblématique composé d’Apérol, de prosecco et d’eau gazeuse. Sinon on commande une bière ou un vin de la région. Au comptoir, on propose des bouchées plus ou moins élaborées à petit prix (1 ou 2€ max) – ce sont les fameux cicchetti, les tapas de Venise. Arancinis, olives ou fruits de mer frits, mini-sandwichs, canapés à la ricotta, au prosciutto ou à la baccalà mantecato (spécialité locale de morue séchée, réhydratée et réduite en purée délicate), le choix est vaste. On s’attarde et on échange dans une joyeuse atmosphère avant de rentrer à la maison prendre un repas léger. Ou, si l’humeur est à la fête, on fait une petite tournée dans le quartier… Et on oublie le souper. À noter: on peut commander un ombra, soit un tout petit verre de vin, pour trois fois rien, et hop! on peut ainsi enchaîner les dégustations.
Parmi les meilleurs bacari: la vénérable Cantina Do Mori, grande dame des bacari, à quelques pas du marché du Rialto, qui a ouvert ses portes en 1662. Pratiquement pas de places assises, on y mange et boit debout, au bar ou carrément dehors. À l’écart des zones touristiques, dans le quartier Castello, le bar El Refolo offre une ambiance folle, des Spritz uniques (faits avec des bitters maison plutôt que de l’Apérol) et des mini-sandwichs tout simplement décadents – celui au pâté de noix vaut à lui seul le détour.
À NE PAS FAIRE: aller prendre un Bellini au Harry’s Bar
À moins de vouloir absolument trop dépenser et se retrouver dans une cohue de touristes, l’endroit ne vaut pas la réputation qui lui est associée. Il en va de même pour les bars des grands hôtels et ceux qui sont situés au cœur des attractions touristiques.
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À FAIRE: manger du poisson et des fruits de mer, tous les jours
Parce que c’est ce que les restaurants, de la petite buvette à la grande table, ont de meilleur à offrir. Ici, en raison de la fraîcheur des arrivages (en direct du lagon ou de l’Adriatique) et du savoir-faire du personnel de cuisine, de simples pâtes aux coquillages peuvent s’élever au rang de véritables chefs-d’œuvre. Attablés devant deux gros bols de spaghettis fumants, l’un aux palourdes et l’autre aux moules, sur la petite terrasse du Ristoteca Oniga (très belle adresse bio, trouvée par hasard, non loin du musée Guggenheim), nous ne sommes pas arrivés à décider lequel était le plus divin. À essayer aussi, les tout petits poissons en friture, les scampi presque sucrés, les queues de langoustines, les calmars et la seiche, dont l’encre noire colore de façon dramatique – presque fashion – les fameux vermicelli al nero di sepia.
Autre plat typiquement vénitien, particulièrement bon au printemps: le risi e bisi, qui s’apparente à la fois au risotto et à une soupe épaisse.
À NE PAS FAIRE: manger de la pizza
Sauf rarissimes exceptions, les pizzas ne sont vraiment pas bonnes à Venise, car les fours à bois y sont interdits en raison des risques d’incendie: on n’oublie pas que les pompiers circulent en bateau par ici! À ne pas faire non plus: se laisser tenter par les menus turistico, rédigés en anglais sur une ardoise en devanture. S’installer à un restaurant avec vue, sur le canal, par exemple, où on se fait presque toujours plumer. Le meilleur endroit pour prendre un verre est presque toujours excentré, sur une petite ruelle peu fréquentée.
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À FAIRE: se perdre dans la ville
Flâner dans les petites rues de Venise sans but précis est l’un des plus grands plaisirs qu’on puisse s’offrir dans cette ville, qui s’ouvre comme un grand livre d’histoire au fil des promenades. De toute façon, pas une carte ne vous aidera (il n’en existe pas de complète) et il est impossible de se perdre en raison de la petite superficie de Venise – on ne peut pas marcher plus de 25 minutes sans tomber sur la mer. Pour s’orienter, on se fie aux panneaux indiquant la direction des grands monuments ou des attractions importantes: Rialto, Piazza San Marco, etc. De plus, les Vénitiens se font un plaisir de donner des indications si on leur en fait la demande avec politesse. Si vous êtes à la recherche d’une adresse précise pour trouver un restaurant, un musée ou une boutique par exemple, fiez-vous au GPS de votre téléphone (prenez un bon forfait avant de partir).
À NE PAS FAIRE: suivre un guide à la lettre
Si vous êtes du genre à voyager avec une check-list, vous allez passer votre séjour le nez dans votre guide… Et tout rater.
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À FAIRE: acheter une passe de vaporetto
Rien n’est plus efficace – et inspirant – que de se déplacer en bateau à Venise. Le coût d’un passage unique est élevé (7,50€) et il est nettement plus avantageux de se procurer une «pass vaporetto» à 20€ pour 24 heures, 30€ pour 48 heures ou 40€ pour 72 heures. Attention, les passes n’incluent pas le transport aller-retour entre l’aéroport et la ville (ce tarif s’ajoute aux forfaits). On peut se procurer le tout à l’aéroport. La première chose à faire pour découvrir Venise, après avoir déposé ses valises et pris un moment de repos, est de monter à bord d’un vaporetto de la ligne 1, soit à partir de la station du train, soit à partir de la station Accademia (près de la Piazza San Marco), pour s’offrir une «croisière» sur le grand canal à peu de frais. Si on a de la chance, on se trouve un banc à l’extérieur, à la proue ou à la poupe, sinon on s’installe debout sur les côtés, nez au vent. Par ici les photos. À faire et à refaire, de jour comme de nuit (les palazzos illuminés se reflètent dans le canal – magique). Personnellement, je trouve un prétexte pour prendre un vaporetto plusieurs fois par jour, souvent pour reposer mes pieds endoloris, toujours pour le pur plaisir de prendre l’air marin.
À NE PAS FAIRE: payer plus de 100$ pour un tour de gondole
Bon, je ne vous juge pas si vous y tenez. Mais si vous n’êtes pas en voyage de noces, vous ne «raterez» pas votre expérience à Venise par omission. Sachez que vous aurez maintes occasions pour observer les habiles gondolieri (et même les entendre chanter) en circulant aux abords du Grand Canal. Envie de faire l’expérience pour deux petits euros, romantisme en moins? Traversez le Grand Canal sur la largeur à bord d’un traghetto. Ces grandes gondoles, dans lesquelles on monte en groupe, debout, font le pont entre les deux rives. On peut y embarquer à huit emplacements bien indiqués.
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À FAIRE: découvrir la collection Peggy Guggenheim
Un musée d’art moderne unique, celui de la richissime mécène américaine qui a encouragé les plus grands artistes du XXe siècle. Le musée, intime, est sis dans le splendide palazzo inachevé du Grand Canal où elle a habité pendant des années. Que des chefs-d’œuvre, à découvrir dans ce qui était sa chambre, son salon, sa salle à manger. À voir absolument: le jardin de sculptures et la grande terrasse sur le Canal, d’où l’on peut observer gondoles, vaporettos et bateaux de toutes sortes à côté d’un sublime Calder, d’un cube de Anish Kapoor et de l’Angelo della città, cavalier de bronze saluant les passants du Grand Canal les bras grands ouverts, le sourire fendu jusqu’aux oreilles et une très évidente érection au vent!
À NE PAS FAIRE: passer trop de temps dans les musées
Venise EST un musée à ciel ouvert. Gardez-vous du temps pour déambuler, découvrir des places, entrer dans les églises, découvrir de petites boutiques, vous arrêter dans un café, un bar, et sortir des sentiers battus.
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D’AUTRES TRUCS À NE PAS FAIRE
Commander un cappuccino après 11h C’est mal vu partout en Italie. Ça trouble la digestion, paraît-il. C’est aussi un snobisme. Les Vénitiens sont snobs. Et c’est OK d’en commander un en après-midi quand même, mais vous le ferez en toute connaissance de cause.
S’habiller n’importe comment Venise et les Vénitiens sont élégants. Comme partout en Italie, c’est une bonne idée de s’habiller confortablement, mais avec une certaine recherche (chaussures impec, joli sac, écharpes, vous voyez le genre), question de ressembler à un voyageur et non à un touriste. La nuance est importante si on veut s’attirer le respect des Vénitiens et des personnes qui travaillent dans cette ville. On ne se pointe pas en short et camisole dans les établissements religieux – et on fait un petit effort au restaurant le soir.
S’impatienter dans les bacari Même s’il y a foule, le barman vous a vu. Il va prendre votre commande. Pas tout de suite. Après les habitués. Souriez.
Circuler len-te-ment au beau milieu des petites rues ou, pire, à gauche Source d’irritation pour ceux qui travaillent ou habitent à Venise, qui doivent se frayer un passage parmi les touristes 11 mois sur 12. Les «locaux» marchent toujours à droite, et très rapidement (c’est ainsi qu’on les reconnaît – à leur démarche et à leurs vêtements perfetto).
Ignorer les gens Les Vénitiens sont réservés, mais très polis. On salue (buongiorno le jour ou buona sera le soir) en entrant dans une boutique, un restaurant ou un bar. Et on fait un petit effort pour éparpiller quelques per favore, grazie et mi scusi dans nos conversations.
Tripoter fruits et légumes au marché Très mal vu! Au supermarché, par contre, on fait comme chez nous.
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Quelques bonnes adresses
Restaurants
Al Covo
Pas donné, mais vraiment bien, il est tenu par Diane, une Texane d’origine, et son mari vénitien. Établissement chaudement recommandé.
CoVino
Une version rustique-chic de Al Covo – pas étonnant, l’endroit est tenu par le fils de Diane.
Ristoteca Oniga
Sur le très joli Campo San Barnaba, dans le Dorsoduro, un petit resto bio sympathique et abordable. Excellentes pâtes aux fruits de mer.
Bacari
Bistrot de l’Osmarin
Tout petit établissement tout à fait charmant, au bord d’un petit canal. Pas de tables, mais les sandwichs et cicchetti sont tellement bons qu’on les mange debout avec plaisir, accoudés au comptoir ou dehors, s’il fait beau.
El Refolo
Un vrai bar de quartier (celui de Castello), animé, joyeux, excellents cicchetti.
Cantina Do Mori
Ouvert depuis des siècles (pour vrai). Excellents cicchetti.
Adresse gourmande
Casa Del Parmigiano
Dans le marché du Rialto, les gens font la queue pour acheter le meilleur fromage de Venise.
Hôtel
Palazzo Paruta
Splendeur vénitienne, petits-déjeuners fabuleux.
Une mine de renseignements utiles qui contient un art d’apprivoiser Venise, une ville qui m’a toujours semblé très particulière. Les photos sont tellement belles. J’ai le goût de partir, d’aller à Venise demain, mais j’attendrai la bonne saison. Merci.