La bibliothèque sans papier

Drôle de coïncidence, je venais tout juste de perdre une grande partie de ma bibliothèque perso dans un dégât d’eau lorsque j’ai appris qu’on peut emprunter sans frais des milliers de livres numériques via les bibliothèques de Montréal. Après enquête, il semble que je ne sois pas la seule lectrice lunatique à être en retard dans les nouvelles, voici pourquoi je vous refile l’information. Voilà: il suffit de résider à Montréal, de détenir une carte de bibliothèque valide, de créer son mot de passe et de s’inscrire, c’est tout. On peut télécharger cinq livres à la fois et se mettre sur une liste d’attente pour les autres – parce que même si les livres sont virtuels, les bibliothèques doivent acheter des licences.

Les livres sont accessibles via l’application Pretnumerique (en un mot sur le Apple Store, où on la télécharge),qui permet d’emprunter des livres en français et certains titres en anglais. Si, comme moi, vous lisez aussi beaucoup en anglais, vous pouvez également télécharger l’application Over Drive (j’ai les deux). Depuis 2010, j’ai acheté beaucoup, beaucoup de livres sur les applis payantes Kobo et Kindle (je lis au moins un livre par semaine sur ma tablette) et, à part les frais, l’expérience est la même. Non, je ne ferai pas le calcul, trop frustrant!

Les choix? Épatants. J’ai pu télécharger presque tous les livres que je voulais, comme L’Élégance du hérisson de Muriel Barbery (il était temps que je lise ça!), Manhattan Beach de Jennifer Egan (inoubliable) et The Female Persuasion de Meg Wolitzer, une heure après avoir obtenu ma carte de membre. Pour les autres, plus populaires ou plus récents, je suppose – La vie secrète des écrivains de Guillaume Musso, A Gentleman in Moscow d’Amish Towles ou Save me the Plums de Ruth Reichl (délicieuse ex-rédactrice en chef du magazine Gourmet), j’ai fait une réservation. Pourquoi une réservation? Parce que les bibliothèques achètent une quantité limitée de licenses, et qu’on doit parfait faire la «queue» pour y accéder. L’appli nous indique notre position (numéro trois sur huit copies, par exemple), le délai approximatif prévu, et on reçoit un courriel lorsque notre tour est arrivé. Ça roule!

L’avantage avec l’emprunt de livres numériques: l’exemplaire est toujours neuf, peu importe le nombre de lecteurs. Pas de taches de café. Pas de pages cornées ou surlignées (c’est non) ou, encore pire, d’annotations et de gribouillis (franchement). On peut faire des emprunts à distance, en vacances ou à trois heures du matin si on est du genre insomniaque. Le plus beau? Pas besoin de rapporter de livres ou de payer des frais de retard: 21 jours après l’emprunt, le livre se volatilise de l’appli. C’est pas beau, ça?