L’aloès pour les nuls

Cette plante médicinale, dont les feuilles renferment un gel cicatrisant, est parfaitement heureuse lorsqu’on la néglige. Elle produit même de nombreux rejetons, à collectionner ou à offrir en cadeau.

 

Photo  Jessica Lewis



L’aloe vera – ou aloès médicinal, à ne pas confondre avec des centaines d’autres variétés – abonde dans les pays tropicaux. Sous nos latitudes, cette succulente aime le soleil direct ou indirect, se plaît dans des pièces chaudes ou fraîches, tolère l’air sec de nos maisons en hiver et requiert peu d’eau, ce qui en fait la plante idéale pour les distraits et les éternels pouces bruns.

Le secret ? Arroser son aloès seulement lorsque le terreau est complètement sec, à toutes les trois ou quatre semaines, parfois plus. Si les feuilles brunissent, c’est signe que la plante fait une overdose d’H2O et que les racines ont commencé à pourrir. Pour assurer un bon développement, choisir un pot poreux en terre cuite, troué à la base pour assurer un bon drainage, et utiliser un terreau à cactus ou un mélange à parts égales de terre et de sable.

Arrivé à maturité, l’aloès produit de nombreux rejets vert tendre. Pour lancer de nouveaux plants, il suffit de couper les rejets à la base, puis de laisser l’entaille cicatriser à l’air libre pendant quelques jours dans un endroit ensoleillé, sur le rebord d’une fenêtre par exemple. Après la plantation, attendre une bonne semaine avant d’arroser. Dans des conditions idéales, la plante-mère peut aussi produire une hampe florale, mais le phénomène est assez rare. Pour qu’il se produise, l’aloès doit passer une bonne partie de l’été à l’extérieur, au soleil, et il faut lui offrir une période de dormance pendant l’hiver en espaçant les arrosages.

De nombreux amateurs conservent leur plant dans la cuisine ou dans la salle de bain pour avoir rapidement accès au gel, qui s’applique directement sur la peau pour calmer les brûlures légères, les irritations ou les éraflures. On le récolte en prélevant une feuille extérieure lorsque le spécimen est jeune, ou en coupant l’extrémité d’une grosse feuille si le plant est mature. Dans ce cas, la plante s’auto-cicatrisera sans problème. Parce que l’enveloppe interne des feuilles est légèrement toxique, surtout par ingestion, il est préférable de ne pas extraire le gel en pressant. Il vaut mieux fendre les feuilles avec un couteau bien affûté, puis prélever le gel avec une petite cuillère, sans râcler les parois. En raison des risques de toxicité du plant d’aloès, choisissez un emplacement hors d’atteinte pour les jeunes enfants ou les animaux de compagnie un peu trop curieux.

 

 

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